La croissance de l'économie indienne a repris de la vigueur au 4e trimestre de 2024, à 6,2% sur un an par rapport à la même période de 2023, a annoncé vendredi le gouvernement indien.
( AFP / PUNIT PARANJPE )
Le PIB a ainsi progressé un peu plus vite d'octobre à décembre que lors du trimestre précédent (5,4% sur un an).
Il confirme cependant le ralentissement plus général de l'activité dans la cinquième économie mondiale, sous la menace, avec d'autres, de la hausse des droits de douanes américains brandie par Donald Trump.
Les experts évaluent à environ 8% le taux de croissance nécessaire au pays le plus peuplé de la planète pour créer suffisament d'emplois et atteindre le camp des pays développés.
Les analystes tablent sur une croissance de seulement 6,4% pour l'exercice budgétaire annuel qui s'achèvera en mars 2025, nettement moins qu'au précédent (8,2%)
Ce recul a pour origines la baisse des dépenses dans les infrastructures, un secteur manufacturier moins dynamique et une consommation de la population urbaine berne.
Même si elle confirme la place de l'Inde l'une des économies mondiales les plus performantes, cette croissance du PIB tomberait à son plus bas niveau ces quatre dernières années.
En présentant son projet de budget il y a un mois, le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a indiqué tabler sur une progression de 6,3 à 6,8% de son PIB pour l'année fiscale 2025-26.
Pour tenter de l'amortir, il a annoncé une réduction de près de 12 milliards de d'euros des prélèvements obligatoires, principalement à destination des classes moyennes, qui souffre de la hausse des prix des denrées alimentaires et de la faible croissance des salaires.
De son côté, la RBI a abaissé au début du mois ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2020, dorénavant plus inquiète du ralentissement de l'économie que des risques d'inflation (5,2% sur un an en décembre).
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